Fiche d'identité
Age 52 ans
Date de naissance 24 février 1955
Lieu de naissance Saint-Chamond
Carrière
Début en Formule 1 Grand Prix d'Argentine 1980 (6ème)
Grand Prix Disputés 199
Victoires 51
Podiums 106
Dans les Points 128
Pole Positions 33
Meilleurs Tours 41
Points Marqués 768.5
Titres Mondiaux 4 ( 1985, 1986, 1989, 1993)
Détail par saison
SAISON ECURIES Classt Pts. GP. Victoires Poles Podiums Ab.
1993 Williams 1 99 16 7 13 12 2
1991 Ferrari 5 34 14 0 0 5 7
1990 Ferrari 2 71 16 5 0 9 4
1989 McLaren 1 76 16 4 2 11 3
1988 McLaren 2 87 16 7 2 14 2
1987 McLaren 4 46 16 3 0 7 6
1986 McLaren 1 72 16 4 1 11 4
1985 McLaren 1 73 16 5 2 11 3
1984 McLaren 2 71 16 7 3 9 5
1983 Renault 2 57 15 4 3 7 3
1982 Renault 4 34 16 2 5 4 9
1981 Renault 5 43 15 3 2 6 9
1980 McLaren 15 5 11 0 0 0 4
Alain Prost (né le 24 février 1955 à Lorette dans la Loire) est un pilote automobile français. Quadruple champion du monde des pilotes de Formule 1 en 1985, 1986, 1989 et 1993, victorieux de 51 Grand Prix de Formule 1 entre 1980 à 1993, celui que l'on surnomme Le Professeur est considéré comme l'un des plus grands pilotes de l'histoire de son sport.
Alain Prost, fils d'André Prost et Marie-Rose Karatchian d'origine arménienne [1], est né à Lorette, une ville située à une quinzaine de kilomètres de Saint-Chamond dans la Loire, où il a vécu toute son enfance et adolescence avec son frère aîné Daniel Prost. Adolescent il pratique de nombreux sports tels que le football. Il envisage une carrière de professeur de gymnastique avant de découvrir le karting à l'âge de 14 ans durant des vacances familiales. Cette découverte déterminera sa future carrière sportive.
Champion d’Europe juniors de karting en 1972, puis champion de France de karting en 1974, il passe au sport automobile en 1974. Lauréat du Volant Elf en 1976, puis auteur d'une domination écrasante en Formule Renault et en Formule 3 (dans les championnat nationaux puis européens), Alain Prost effectue ses premiers tours de roue en Formule 1 fin 1979, sur une McLaren. À l'occasion d'un test comparatif avec l'espoir Kevin Cogan, Prost subjugue le directeur de l'écurie Teddy Mayer en réalisant de meilleurs chronos que John Watson, le pilote titulaire de l'écurie, ce qui lui vaut d'être recruté pour la saison suivante. Dès sa première année, Prost s'affirme comme l'un des pilotes les plus prometteurs de sa génération, mais la médiocrité de son matériel ne lui permet pas de lutter avec les meilleurs. Fin 1980, et malgré l'arrivée chez McLaren d'une nouvelle et ambitieuse équipe dirigeante (avec à sa tête Ron Dennis), Prost rejoint l'écurie française Renault.
En 1981, Prost décroche sa première victoire en F1 à l'occasion du Grand Prix de France sur le Circuit automobile de Dijon-Prenois. Puis, en 1982, après un début de saison tonitruant, il s'affirme comme le favori pour le championnat. Mais quelques erreurs de jeunesse, ainsi que la fiabilité souvent aléatoire de sa voiture (sans parler de sa rivalité contre-productive avec son équipier René Arnoux) lui font rater un titre pourtant à sa portée. Nouvel échec en 1983, où après une première partie de saison parfaitement maîtrisée, il est battu sur le fil par Nelson Piquet et sa Brabham-BMW, dont l'essence est toujours soupçonnée de ne pas s'être conformée au règlement (sur demande du pétrolier Elf, Renault ne porta pas réclamation contre Brabham-BMW). Cette défaite est synonyme de divorce brutal avec l'écurie Renault, avec laquelle ses rapports (et notamment avec le directeur sportif Gérard Larrousse) s'étaient détériorés au fil des mois. Prost laissé libre par Renault, l'écurie McLaren ne laisse pas passer l'occasion de récupérer celui, qui malgré ses deux échecs successifs au championnat, est alors considéré comme le meilleur pilote du monde.
L'équipe McLaren que Prost retrouve début 1984 n'a plus grand chose à voir avec celle qu'il avait quitté fin 1980. Sous l'impulsion de son directeur général Ron Dennis, du brillant ingénieur John Barnard et du motoriste Porsche, c'est devenu la meilleure écurie du plateau. Dominateur en piste, Prost est pourtant à nouveau défait au championnat. Il s'incline en effet pour un demi-point face à son équipier Niki Lauda, plus régulier. Mais en 1985, Prost décroche facilement son premier titre mondial des pilotes, dès l'antépénultième course de l'année à Brands Hatch en Angleterre. Il récidive en 1986 à l'issue d'un final à suspense dans les rues d'Adelaïde en Australie, lieu de l'ultime manche de la saison, face aux pilotes Williams-Honda (Nigel Mansell et Nelson Piquet), pourtant mieux armés que lui. En 1987, le déclin des McLaren-TAG Porsche se poursuit, et Prost est cette fois impuissant face aux Williams-Honda. Mais le Français rentre dans l'histoire en remportant au Portugal la 28e victoire de sa carrière, battant ainsi le record de Jackie Stewart qui datait de 1973.
En 1988, les McLaren retrouvent de leur superbe en troquant leur moteur TAG Porsche pour un moteur Honda. Mais cette arrivée du motoriste japonais s'accompagne de celle du jeune prodige brésilien Ayrton Senna, laissant ainsi augurer une formidable rivalité interne. Cette année-là, les pilotes McLaren remportent 15 des 16 épreuves de la saison. Malgré un score total supérieur à celui de Senna, Prost est pourtant battu au championnat, un pilote ne pouvant comptabiliser que ses 11 meilleurs résultats de l'année.
Le Français prend sa revanche l'année suivante, dans une ambiance exécrable. Car si les rapports entre Prost et Senna étaient restés cordiaux en 1988 malgré leur rivalité exacerbée en piste et malgré les soupçons de favoritisme de Honda à l'égard de Senna, ils dégénèrent en 1989, suite au non-respect par Senna d'un pacte de non-agression au départ du Grand Prix automobile de Saint-Marin, en début de saison. Cet incident va marquer le coup d'envoi d'une escalade verbale entre les deux hommes, savamment relayée par les médias. Prost remporte finalement le titre à l'issue du Grand Prix automobile du Japon marqué par son fameux accrochage avec Senna en fin de course, et la disqualification tant controversée du pilote brésilien, qui avait victorieusement repris la piste.
Passé chez Ferrari en 1990, Prost retrouve Senna sur sa route et le duel reprend, avec en guise de conclusion un nouvel accrochage sur le tracé de Suzuka au Japon, cette fois dès le premier virage. En expédiant sciemment Prost hors-piste, Senna reconquiert le titre mondial.
Toujours chez Ferrari en 1991, Prost n'est pas en mesure de poursuivre son duel avec Senna en raison de la faible compétitivité des voitures italiennes. À la veille de l'ultime manche d'une saison désastreuse et marquée par de nombreux remous politiques internes, Prost est même limogé par la Scuderia. Sans volant intéressant pour la saison 1992, et suite à l'échec de ses négociations avec Ligier, Prost s'accorde une année sabbatique
En 1993 Alain Prost effectue un retour victorieux chez Williams-Renault en 1993 où il décroche son quatrième titre de champion du monde des pilotes. Mais, épuisé au terme d'une année au cours de laquelle il n'aura été épargné ni par les critiques (y compris celles de son employeur), ni par certaines décisions tendancieuses du pouvoir sportif, Prost préfère tirer sa révérence.
A l'issue de sa carrière de pilote de Formule 1, Prost ne déserte pas les paddocks. Consultant pour le compte de la chaîne de télévision TF1 (fonction qu'il avait déjà occupée en 1992), Prost effectue en 1995 son retour chez McLaren, dans un rôle de conseiller technique et de pilote essayeur. Il hésite plusieurs fois (dès janvier 1994, notamment, lors de ses tests pour McLaren-Peugeot) à revenir à la compétition, sans toutefois concrétiser par un retour officiel en Grand Prix.
En février 1997, il rachète l'écurie Ligier à Flavio Briatore, et la rebaptise Prost Grand Prix. Pour Prost, c'est la concrétisation d'un vieux rêve. À plusieurs reprises déjà, il avait envisagé de monter sa propre équipe. Un premier projet avait été envisagé courant 1989 (Prost avait finalement décidé de poursuivre sa carrière de pilote et de s'engager avec Ferrari), et de manière plus concrète, il avait été proche de s'investir chez Ligier (à l'époque encore détenue par Guy Ligier) début 1992. Malgré quelques séances d'essais très médiatisées, les négociations n'avaient pas abouti et Prost s'était accordé une année sabbatique.
Mais, à l'issue de cinq saisons globalement décevantes (deux deuxièmes places aux Grand Prix automobile d'Espagne 1997 et au Grand Prix automobile d'Europe 1999 comme meilleurs résultats), l'écurie Prost Grand Prix est contrainte de fermer ses portes, faute de soutiens financiers par manque de résultats, début 2002.